Le monde de Sylvain

Les Écrins à vélo!

Je cherchais des gens pour aller faire du vélo itinérant, Jérome cherchait des gens pour faire de l’alpi: Bingo, c’est parti pour rejoindre le Pré de Madame Carle en « mobilité douce »!

Départ donc de Lyon en train pour Gre où je rejoins Jérôme pour continuer toujours par train jusqu’à Gap.
Pas facile de caser tout le bazar dans le minuscule train à un seul wagon… Le train est vraiment bondé et on est pas les seuls vélos. Ça râle dans tous les sens contre la SNCF, la clim en panne, les conditions pires que le transport de cochons dixit une passagère très sympathique 😉 et surtout contre les vélos qui prennent toute la place et qui vont faire mourir tout le monde en cas d’évacuation d’urgence du train. Bonne ambiance!!!
Puis c’est partit pour une courte étape jusqu’à un camping au bord du lac de Serre Ponçon. Le cadre est magnifique mais on se sent assez décalé dans ce camping très touristique remplis de famille hollandaise…

J2: on reprend (ou on prend vu qu’on a pas fait grand chose la veille) le route direction Vallouise. On continue sur un très gros rythme: longue balade à Embrun, baignade à la Roche de Rame, shopping à L’Argentière, détour pour aller voir la belle conduite forcée au dessus de l’Argentière pour enfin arriver au camping à Vallouise!
On y rencontre un espagnol assez ahurissant qui voyage seul à vélo avec du matos d’alpi très light. Il revenait du Dôme de Neige et la veille il avait fait Gap->Pré de Madame Carle->refuge du Glacier Blanc! Un extraterrestre!

J3: On fait nos course pour les 4 jours à venir à Vallouise car on va passer 4 nuits en refuge en hors sac, Jérôme aillant quitté son job, il veut minimiser les dépenses pour pouvoir faire de la montagne le plus longtemps possible sans travailler. Ça va être lourd de monter tout ça! La montée jusqu’au Pré de Madame Carle est bien raide avec les vélos surchargés. Grosse pause au bout de la route où nous posons nos vélos à l’intérieur du refuge d’hiver du refuge du Pré. Trop sympa! Puis c’est à notre tour de porter tous le bazar vers les sommets, c’était dur la montée en vélo mais au moins c’était lui qui portait le matos! Le paysage est magnifique, ça fait trop plaisir d’être là!

J4: La météo est pas top pour les jours à venir, on part donc direct dans une belle course d’arête assez longue: l’arête des cinéastes par le variante Chaud. L’escalade est tout simplement magnifique et le cadre est sublime avec le glacier Blanc, le Dôme de Neige, la Barre, le Pelvoux… en arrière plan! Et notre tandem fonctionne pas mal malgré le fait qu’on avait jamais vraiment grimpé ensemble. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes!

J5: La météo est vraiment pas glop 🙁 On feuilletant les topos au refuge, on trouve une voie qui a l’air de pouvoir se faire même en étant mouillée, c’est partit pour Pdb. Et bien le 3c en grosse avec de l’eau qui coule, des rochers qui bougent, de la mousse…. ça demande pas mal de concentration et d’engagement! 😉
On a quand même bien de la chance car il ne pleut quasiment pas lorsqu’on est dans la voie. Notre chance continue car à peine de retour au refuge pour pic niquer, des trombes d’eau s’abattent! Et quand on décide de partir en fin d’après midi pour le refuge des Ecrins, tout s’arrête! Si c’est pas beau ça! 🙂
On arrive dans le joli refuge des Ecrins en fin de journée en misant sur le retour du beau temps pour les prochains jours.

J6: Lever tôt pour aller à Roche Faurio, la gardienne ne voulant pas que les cordées aillent ailleurs au vu de la petite taille de la fenêtre météo. Notre motivation est pas énorme, on était venu faire des courses de rocher (et on a porté toute la ferraille jusqu’ici), mais le sommet semble joli. On décide de le faire en mode rapide, partis les derniers et de loin (on a bien gratté 30 min de dodo et on était pas pressé de se préparer) on arrive juste derrière le premier groupe pour faire la petite partie rocheuse finale! Super ambiance sur l’arête en très bonne compagnie avec le CAF Rocbaron! Puis c’est la redescente, elle aussi rapide vers le refuge. 10h on est de retour! La gardienne avait bien vu le coup, à partir de 11h il commence a bien pleuvoir puis même a neiger! L’ambiance est irréelle avec ces gros flocons qui virevoltent devant les fenêtres! C’est très beau par contre ça annonce un but pour nous pour le lendemain.. On se console comme on peut avec les excellents cookies et la bière du refuge.

J7 : Après pas mal de tergiversations, on part pour traverser le Pic du Glacier Blanc. Un truc facile pas trop dans les topos. Tout le monde va au Dôme mais j’y suis aller il y a 10 jours et Jérôme plusieurs fois.
Le lever de soleil sur la montagne avec la neige fraiche est magnifique. On monte au ralenti, en s’arrêtant tous les 10 pas pour contempler le spectacle. Sublime !
La balade est finalement très sympa avec quelques bouts à grimper et un joli rappel pour redescendre de l’autre coté. Puis c’est la redescente pour rejoindre la vallée et retrouver nos vélos.
Cette fois on va dormir au camping d’Ailefroide, la paradis des grimpeurs. Ce camping est vraiment top ! Le soir on « s’autorise » une bonne bouffe dans un resto où on retrouve quelques personnes du CAF croiser au sommet de Roche Faurio. La soirée est très sympathique.

J8 : On a pas envie de refaire la route en sens inverse vers Gap et donc on décide de continuer vers Briançon pour aller dormir vers le col du Lautaret.
La fatigue des précédents jours se fait bien sentir et on prend notre temps pour remonter toute la vallée jusqu’au col. Sur les conseils de la gentille équipe du restau au col, on trouve un magnifique emplacement de bivouac et en plus on a acheté des trucs trop bon à boire et à manger 🙂

J9 : Après une bonne nuit, on repart pour la dernière difficulté du jour, le col du Galibier. Et oui, on a trouvé trop facile de simplement redescendre le col du Lautaret pour rentrer et donc on s’offre un petit détour par la Maurienne ! Dommage que j’avais pas plus de temps, un petit stop pour aller faire les Aiguilles d’Arves sur le chemin aurait été trop cool !
On tente de faire la course avec les cyclistes mais on joue pas dans la même catégorie avec notre chargement 😉 Mais on est loin d’être ridicule !
Après le photo traditionnelle au sommet, il nous reste plus qu’à nous laisser glisser très longtemps jusqu’à Saint Michel de Maurienne (bon fallait quand même un peu pédaler pour passer le col du Télégraphe mais dans ce sens il est facile).
La boucle est bouclée ! On reprend le train pour rentrer dans nos villes respectives la tête remplie de pleins de souvenirs !

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